À LA TABLE DE MONSIEUR DIOR

Écrit par crobalo
0 Laissez un commentaire

LIFESTYLE/ FOOD / RESTAURANT : À la table de Monsieur Dior 

Fin mars, l’adresse historique de la Maison Dior a rouvert ses portes après plus de deux ans de travaux de rénovation. Une transformation ​​alliant histoire, créativité et luxe signée Peter Marino. Petit tour du propriétaire.

 

À l’angle de la rue François Ier et de l’avenue Montaigne, l’hôtel particulier qui abritait la boutique et les ateliers du couturier depuis 1946, vient de subir un lifting radical ! Une opération que l’on doit à Peter Marino, déjà à l’origine des deux précédentes rénovations. L’architecte, fidèle de Bernard Arnault depuis 1994, signe ici une réinterprétation du passé empreint de modernité. Partout des détails qui rendent hommage au travail de Christian Dior. À l’image des boiseries récupérées de l’ancienne boutique, du cannage, de l’imprimé pied de poule ou encore de la toile de Jouy rose pâle. Mais pour ne pas tomber dans une nostalgie un peu surannée, Peter Marino l’a enveloppé dans un écrin moderne et sensuel.

« L’espace c’est le luxe » (Peter Marino)

Ce ne sont pas moins de 10 000 mètres carrés qui abritent désormais une boutique sur plusieurs niveaux, un restaurant, une pâtisserie, des jardins intérieurs et un musée de 2 000 m2. Les ateliers de haute couture de Monsieur Dior, ont eux aussi été rénovés et un tout nouvel atelier de joaillerie vient de voir le jour. Si la base du projet repose sur la lumière et l’espace, la nature est également de la partie. En effet Peter Marino et Christian Dior ont un point en commun, l’amour des fleurs. Si l’un n’hésite pas à chevaucher son tracteur dans sa maison des Hamptons pour retourner la terre, l’autre, n’aimait rien tant que se retrouver dans son magnifique jardin de sa maison de Granville. Trois espaces végétalisés ont été créés avec le paysagiste Peter Wirtz et les plantations s’y trouvant, seront renouvelées chaque mois.

Nourrir les yeux et l’estomac

C’est en haut d’un majestueux escalier éclairé par des dizaines de vêtement coupés dans de la simple toile à patron que se trouve le restaurant Monsieur Dior. Il aura fallu presque deux mois pour pouvoir goûter à l’offre de restauration de ce nouveau temple du luxe. Mais l’assiette est-elle à la hauteur de l’attente ?

Piloté par Jean Imbert – qui officie dans les cuisines voisines du Plaza, l’une des cantines de Christian Dior -, le menu multiplie les références aux plats que le couturier affectionnait. Parmi les plats-signature, on retrouve le croque « New-Look » à la truffe, l’œuf mollet sur son lit de caviar, l’un de ses plats favoris de Christian Dior, ou encore « L’entrecôte-frites du défilé », plat réconfort du couturier après la présentation de ses collections.

Une partition classique orchestrée par le chef des stars

Après avoir pris place sur un des fauteuils imprimés pied de coq on ne peut qu’admirer le dressage de la table. Sur une nappe en lin immaculée (qui s’avèrera plus tard, vouloir laisser son empreinte sur mon pantalon noir !) se dresse la collection art de la table Dior. De superbes verres Lalique de couleurs, à motif coordonnés, des assiettes en porcelaine de Limoges à rayures noires et de l’argenterie, le tout siglé discrètement.
Je confesse ici, n’être pas une grande fan du chef Jean Imbert. Avis façonné par les différentes « épreuves » vécues aux tables de l’ancien Top Chef omniprésent. Mais, bien que pétrie d’a priori, je me laisse avoir séduire par cette nouvelle expérience. Bonne nouvelle, c’est un fidèle collaborateur d’Imbert, Antony Clémot, qui officie en backstage

Sur la table un défilé au casting étudié mais avec quelques chutes sur le catwalk

Je me laisse tenter par le croque-monsieur à la truffe que je partage avec mes amis, une entrée vite engloutie à 4 ! Suivi par le bar coquillages et asperges. D’une simplicité déconcertante, les deux plats assuraient le show. On aurait pourtant aimé un peu plus de truffe dans le croque … et un peu moins de sel dans le poisson. Mais on valide la cuisson parfaite du bar et le goût acidulé et relevé du turbot à la cubaine (choisi par une amie).Présentées dès l’entrée du restaurant, les pâtisseries sous cloche me faisaient de l’œil depuis mon arrivée. Impossible donc de faire l’impasse sur « une note sucrée » pour terminer le repas.  J’ai succombé à un de mes gâteaux préférés : le baba. Il arrive servi à la part, arrosé de vieux rhum et accompagné d’une épaisse chantilly à la vanille. Un classique qui ne restera pas dans les annales mais sans mauvaise surprise.  Après sa pièce de boeuf, mon fiancé plus raisonnable, préfère deux boules de glace. On voit arriver le serveur et un drôle de charriot où des glacières en argent conservent le précieux dessert glacé. Un cérémonial bien huilé qui fait se retourner les regards des tables voisines. Pari réussi : le couple derrière nous viennent d’ajouter la glace à leur repas. Mais après dégustation, la question reste intacte : est-ce que tout cela justifie les 17 € qu’affichent ces deux boules ?

Une note « haute-couture »

Sans surprise on voit débarquer une note « haute-couture » avoisinant les 80€/par pers (sans vin). Cette expérience bien plus convaincante que le déjeuner pris en face, au Plazza Athénée (toujours orchestré par le même Jean Imbert) ne sera certes pas à renouveler tous les jours mais le lieu vaut à lui seul le voyage. Pour ceux qui ne voudraient pas mettre à mal leur PEL, mais être tout de même en front row, préférez croquer une pâtisserie accompagnée d’une boisson chaude, au rez-de-chaussée, près du bar avec vue sur un reposant jardin intérieur.   

Infos pratiques :
Dior Boutique
30 avenue Montaigne, 75008. Paris

0 Laissez un commentaire
0

Related Articles

Laissez un commentaire